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6 figures montantes de la Silicon Valley

Ils incarnent avec panache les nouveaux visages de la Silicon Valley. Entre paris audacieux sur l’IA, levées de fonds record et influence grandissante sur l’économie numérique mondiale, Techies vous propose de découvrir 5 rockstars montantes de la tech actuelle.

Emmanuelle Marie Foutou
Emmanuelle Marie Foutou
6 min

Et si la “nouvelle garde” de la tech ne se jouait plus dans les applications sociales, mais dans l’infrastructure cognitive appelée à faire tourner la planète dans les prochaines décennies ? Derrière les projecteurs braqués sur Elon Musk ou Mark Zuckerberg, une génération de dirigeants est déjà en train de redessiner les centres de pouvoir : laboratoires d’IA valorisés à plus de 150 milliards de dollars, levées de plusieurs milliards en quelques mois, ex‑chercheurs devenus licornes en série. Ces cinq profils et ce qu’ils annoncent donnent désormais le tempo de la Silicon Valley. 

Jensen Huang, celui qui alimente l’IA

Jensen Huang, cofondateur et CEO de Nvidia depuis 1993, est passé d’ingénieur discret à l’architecte incontesté de la puissance de calcul qui alimente toute l’IA moderne, transformant son entreprise en géant valorisé à plus de 3 000 milliards de dollars en 2025. Issu d’une formation en génie électrique à l’université d’Oregon, il a piloté le pivot de Nvidia des jeux vidéo vers les GPU hyperspécialisés pour l’apprentissage profond, avec des puces comme les H100 et Blackwell qui équipent OpenAI, Google et Meta.​

Son leadership visionnaire a propulsé Nvidia au rang de première capitalisation boursière mondiale, avec des revenus annuels dépassant les 100 milliards de dollars en 2025, générés par une demande explosive en compute IA, tandis que son salaire et ses actions personnelles le placent parmi les plus riches de la Valley avec une fortune estimée à plus de 100 milliards. Cette maîtrise du silicium ( élément chimique à la base des puces électroniques)  lui confère une influence structurelle unique, dictant le rythme de l’industrie bien au-delà des labs logiciels.​

Sam Altman, le chef d’orchestre de l’ère IA

Sam Altman a propulsé l’IA générative au rang de phénomène mondial via OpenAI, sans que sa fortune personnelle dépende principalement de l’entreprise. Ancien président de Y Combinator (2014-2019), il a accompagné Airbnb, Dropbox et Stripe dans leurs débuts avant de rejoindre OpenAI en 2019, aujourd’hui valorisé ~150 milliards $ après réalisé plusieurs levées de fonds massives avec des investisseurs majeurs comme Microsoft, Nvidia et SoftBank. 

Côté finances personnelles, plusieurs estimations convergent : Altman pèse désormais entre 1,1 et 2 milliards de dollars, grâce à des participations dans Stripe, Reddit, Helion Energy ou encore Worldcoin, plus que grâce à un salaire symbolique d’environ 58 000 dollars annuels chez OpenAI. Sa capacité à orchestrer à la fois la course aux modèles de pointe et un réseau d’investisseurs et de fondateurs place déjà son influence à un niveau quasi “macro”, entre industrie, régulation et géopolitique technologique.​

Dario Amodei, le rival obsédé par la sécurité

Face à Altman, Dario Amodei incarne le contre‑pouvoir avec Anthropic, laboratoire qu’il a cofondé après avoir quitté OpenAI pour creuser un sillon plus marqué sur la sécurité et la gouvernance des systèmes d’IA. En quatre ans, Anthropic est passée de levées “classiques” – 124 millions de dollars en série A en 2021, puis 580 millions de dollars en série B en 2022 – à des tours XXL impliquant Amazon et Google pour des montants cumulés de plusieurs milliards.​

L’année 2025 marque un basculement : en mars, Anthropic est valorisée 61,5 milliards de dollars après un tour de 3,5 milliards ; en septembre, une nouvelle levée de 13 milliards de dollars propulse la valorisation à 183 milliards, avec des investisseurs comme Iconiq, Fidelity, BlackRock ou des fonds souverains. Cette trajectoire fulgurante, adossée à des projections internes évoquant des revenus annuels pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliards de dollars à horizon 2028, fait d’Amodei l’un des très rares patrons d’IA à peser à la fois sur les usages et sur le débat public autour des risques.​

Mira Murati, l’ingénieure devenue figure publique

Longtemps dans l’ombre des fondateurs, Mira Murati s’est imposée comme l’une des architectes techniques de l’ère IA. Passée par Tesla sur le Model X puis par la réalité augmentée chez Ultraleap, elle rejoint OpenAI en 2018 comme vice‑présidente de l’IA appliquée et des partenariats, avant de grimper jusqu’au poste de CTO en 2022, supervisant ChatGPT, DALL‑E, Codex et Sora ainsi que les équipes produit, recherche et sécurité.​

En 2023, elle assure brièvement l’intérim à la direction générale lors de l’éviction temporaire de Sam Altman, gagnant en exposition médiatique et politique. Elle quitte ensuite OpenAI pour lancer, en 2024, sa propre startup, Thinking Machines Lab, avec l’ambition assumée de lever un seed record d’environ 2 milliards de dollars pour bâtir une nouvelle génération d’outils d’IA multimodale. Adossée à ce track record, de Tesla aux modèles de fondation les plus utilisés au monde,  Murati coche les cases de la prochaine grande CEO symbolique d’une infrastructure que des milliards d’utilisateurs manipulent au quotidien, souvent sans le savoir.​

Demis Hassabis, le neuroscientifique de l’IA générale

Demis Hassabis, cofondateur et CEO de Google DeepMind, fusionne neurosciences et IA pour percer les mystères de l’intelligence artificielle, avec des percées comme AlphaFold qui résout la structure des protéines pour 200 millions de molécules en quelques années. Ancien champion d’échecs et neuroscientifique formé à Cambridge, il lance DeepMind en 2010, racheté par Google en 2014 pour 500 millions de dollars, avant de scaler des victoires historiques comme AlphaGo battant le champion du monde en 2016.​

En 2025, sous sa houlette, DeepMind intègre Gemini et d’autres modèles multimodaux, contribuant à une valorisation Google dépassant les 2 000 milliards, tandis que son influence académique (publications dans Nature, prix Nobel en vue)  et ses 500 000+ followers sur X en font une rock star hybride science-business. Ce parcours d’enfant prodige devenu stratège IA lui vaut un rayonnement mondial, positionnant DeepMind comme le labo le plus avancé vers l’AGI.​

Scott Wu, le prodige du code IA à 28 ans

Scott Wu, 28 ans, a quitté ses études pour lancer Cognition AI, une startup qui révolutionne la programmation avec des agents IA capables de coder des logiciels entiers de A à Z. Issu de Y Combinator, il a levé des dizaines de millions de dollars auprès d’investisseurs comme Founders Fund, attirant l’attention par sa capacité à transformer des modèles d’IA en outils concrets pour devs, avec une valorisation rapide dépassant les 100 millions.​

Suivi par des milliers d’ingénieurs sur X et LinkedIn, Wu incarne le “dropout prodige” qui mixe génie technique et hype virale, comme un jeune Altman boosté à l’IA appliquée, avec des salaires equity et un buzz constant sur Hacker News qui propulsent son statut de rock star dev.​

Et si le prochain Dangoté venait de la tech africaine ?

Dans un contexte de transition démographique et d’hyper‑connectivité, il devient stratégique pour l’Afrique de faire émerger ses champions technologiques, capables de créer de la valeur locale à l’échelle mondiale, comme l’a fait Dangoté dans l’industrie.

Le prochain grand “magnat” africain pourrait bien sortir d’un hub de Lagos, Nairobi ou Kigali, à la tête d’une licorne d’IA, de fintech ou de climat‑tech plutôt que d’un conglomérat cimentier ou pétrolier. Techies reste en alerte pour vous annoncer la nouvelle le moment venu, lorsque ce ou ce(tte) futur(e) Dangoté de la tech émergera au grand jour, porté(e) par un écosystème panafricain enfin prêt à jouer dans la cour des géants. 

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#startup
Emmanuelle Marie Foutou
Emmanuelle Marie Foutou

Salut, c'est Emmy! Journaliste et consultante en communication, je prends plaisir à raconter le quotidien à travers des articles de presse et des reportages photo et vidéo depuis plus de huit ans. Mon pari sur la tech ? Elle façonnera de plus en plus nos usages, nos métiers et nos imaginaires ,raison de plus pour en décrypter les enjeux avec rigueur et pédagogie.

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