TikTok intensifie sa traque aux contenus toxiques au Kenya, et a effacé près de 600 000 vidéos en un trimestre pour protéger ses 54 % d'utilisateurs locaux. Le Rapport d'Application des Directives Communautaires du T2 2025 (CGER) détaille les infractions dont il est question. Il s’agit globalement de glorification de la violence, discours haineux, harcèlement et contenus sexuels impliquant des mineurs. Cette vague de suppressions, la plus massive en Afrique de l’Est, intervient dans un contexte où le Kenya, avec 70 % de ses utilisateurs âgés de 13 à 24 ans, est le pays le plus “tiktokisé” au monde.
Des suppressions express pour un écosystème en croissance
Sur ces 592 037 vidéos, 92,9 % ont été retirées avant visionnage et 96,3 % dans les 24 heures, grâce à l’IA et aux 40 000 modérateurs humains de TikTok. En mars 2025, la Communications Authority of Kenya (CAK) a exigé une enquête après une alerte de la BBC sur des mineurs qui échangeaient des vidéos explicites contre de l’argent.
TikTok a réagi avec des retraits immédiats et des campagnes de sensibilisation à la sécurité en ligne. La désinformation et les trends dangereux, amplifiés par la jeunesse, alimentent aussi ces chiffres.
Modération IA vs réalités locales : un équilibre fragile
L’IA détecte 80 % des infractions, mais les dialectes swahili ou mèmes locaux posent problème. TikTok encourage les signalements in-app et collabore avec la CAK pour une modération “africanisée”. Pour les créateurs, le message est clair, il faut respecter les règles (pas de haine, pas de fake news) pour éviter les bans. Avec les réseaux sociaux qui conduisent 25 % du e-commerce africain, une plateforme saine est très importante. Activez la self-modération et signalez les dérives pour protéger cet écosystème créatif.
