OpenAI vient de franchir un pas qu’on n’avait plus vu depuis 2019. L’entreprise, connue pour ses modèles d’IA fermés comme ChatGPT, a décidé de publier deux nouvelles intelligences artificielles en accès open-weight, baptisées gpt‑oss‑20b et gpt‑oss‑120b.
En français facile, leurs “poids” — le cœur même de l’IA — seront désormais téléchargeables par n’importe quel développeur. Fini l’obligation de passer par les serveurs d’OpenAI : il sera désormais possible de faire tourner ces modèles sur son propre ordinateur ou serveur, de les modifier et de les adapter à des besoins spécifiques.
Ce choix stratégique replace OpenAI dans une bataille où Meta, Mistral ou DeepSeek avaient déjà pris de l’avance en misant sur l’ouverture.
Avec cette annonce, la société ouvre la porte à une nouvelle vague d’expérimentations : des IA locales, personnalisées, optimisées pour un métier ou une langue, et potentiellement beaucoup moins coûteuses sur le long terme.
Pour l’utilisateur lambda, rien ne change dans l’immédiat : ChatGPT et DALL·E continueront de fonctionner comme avant. Mais pour l’écosystème, cette ouverture pourrait déclencher l’émergence d’outils innovants, parfois gratuits, développés par des communautés locales.
Au Gabon, cette dynamique a déjà trouvé un visage avec Obone AI, l’initiative de Melba Orlie visant à faire entrer la langue fang dans l’ère numérique.
Faute de pouvoir s’appuyer sur OpenAI, elle a certainement dû construire son projet à partir d’autres modèles ouverts, moins connus du grand public mais accessibles aux développeurs.
Désormais, pour la première fois, ces mêmes créateurs pourront bâtir directement sur un socle OpenAI — avec tout ce que cela implique en termes de réputation, de performance et d’accès à un écosystème déjà mature.
