Invité du podcast All-In, Elon Musk a fait une annonce choc : d’ici 2027, Starlink pourra remplacer les opérateurs de téléphonie mobile grâce à sa constellation de satellites. Une déclaration qui pourrait redessiner le paysage télécom mondial.
Elon Musk provided some new info on the SpaceX EchoStar Spectrum Deal during his interview at the All-In Summit:
— Nic Cruz Patane (@niccruzpatane) September 10, 2025
• New Spectrum deal will allow SpaceX to deliver high-bandwidth connectivity directly from the satellites, to the phone.
• Current frequencies aren’t supported in… pic.twitter.com/o0olKfkU7G
Un spectre à 17 milliards de dollars
Pour crédibiliser ce projet, SpaceX vient d’acquérir le spectre d’EchoStar pour 17 milliards de dollars. Ces bandes de fréquences radio, comparables à des « autoroutes numériques », sont indispensables pour faire circuler appels, SMS et données 4G/5G. Elles permettront aux satellites Starlink de diffuser directement sur des fréquences déjà utilisées par vos smartphones.
Comment un téléphone « voit » un satellite
La technologie repose sur un principe simple : vos antennes 4G ou 5G n’ont pas besoin d’être modifiées. Elles peuvent capter un satellite comme si c’était une antenne-relais terrestre, sauf qu’ici le relais file à 27 000 km/h en orbite à 550 km d’altitude. Résultat : une couverture qui s’étend sur des milliers de kilomètres, bien au-delà des limites d’une antenne classique.
Défis face aux opérateurs historiques
Malgré ses ambitions, Musk reconnaît que Starlink n’a pas encore la puissance spectrale d’Orange, Free, Bouygues ou SFR. En France et ailleurs, ces opérateurs détiennent depuis des décennies des fréquences stratégiques. Pour s’imposer, Starlink devra acheter de nouvelles licences à prix élevé… ou innover plus vite que ses concurrents.
Smartphones à adapter d’ici deux ans
Autre limite : il faudra intégrer de nouvelles puces dans les smartphones. Musk estime que deux ans seront nécessaires pour convaincre Apple, Samsung et Xiaomi d’ajouter ces composants, au prix de compromis techniques et de coûts supplémentaires. En attendant, Starlink reste surtout un service de connectivité satellite complémentaire pour les opérateurs.
Une révolution… ou un bluff stratégique ?
Avec déjà 657 satellites configurés pour la connexion directe aux téléphones, Starlink pose les bases de cette révolution. Mais entre l’acquisition coûteuse de spectres, l’adaptation des appareils et la concurrence des géants télécoms, le chemin reste semé d’embûches.
Musk entretient toutefois le suspense : il n’exclut pas d’acquérir un opérateur historique comme Verizon. De quoi transformer son rêve spatial en offensive terrestre grandeur nature.