C’est une image nouvelle, presque déroutante dans le bon sens du terme : celle d’entreprises naissantes, encore fragiles, parfois informelles, mais qui aspirent à faire partie de la marche nationale.
Car oui, il s’agit encore de TPE, parfois même de projets en quête de modèle économique. Et pourtant, leur simple présence ce 1er mai suffit à traduire un changement de paradigme : celui d’un État qui commence à reconnaître l’innovation comme une force de transformation sociale, économique et symbolique.
C’est aussi un signal pour toute une génération d’entrepreneurs : « Vous avez votre place. »
🎙️ « Participer à ce défilé, c’était plus qu’un symbole. C’était une reconnaissance. On n’est pas encore des grandes entreprises, mais on a des idées, des projets, et aujourd’hui on sent qu’on compte. »
— Une entrepreneure tech gabonaise présente au défilé
Ce défilé ne résout pas les défis liés au financement, au statut légal ou à la structuration.
Mais il valide une ambition : celle de faire du numérique une voie sérieuse, respectée, peut-être demain institutionnalisée. Peut-être un jour aurons-nous un statut juridique officiel de start-up, pensé pour notre réalité locale.
Le Gabon n’invente rien ici. Mais il rattrape, et surtout il reconnaît. Et cette reconnaissance, même symbolique, est le premier carburant de toute révolution.