Cette maxime prend tout son sens à la croisée de deux dates importantes : le 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le Sida, et le 2 décembre, Journée mondiale de l’informatique. L’association de ces deux champs, la santé et le numérique, ouvre une voie inestimable vers des solutions innovantes et adaptées, notamment pour des maladies complexes comme le VIH/SIDA.
À l’échelle internationale, la technologie révolutionne la lutte contre le VIH. Les plateformes numériques tels que CommCare, mHero ou encore Virtual Interventions for HIV by WHO and UNAIDS facilitent l’accès aux informations préventives, améliorent le suivi des patients grâce aux dossiers médicaux électroniques, et permettent la cartographie des populations à risque pour des campagnes de sensibilisation ciblées.
Des applications mobiles, des outils de télémédecine, et des bases de données centralisées jouent un rôle essentiel dans la coordination des soins.
Le contexte gabonais : eGABON-SIS et les défis locaux
Au Gabon, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) pilote le programme eGABON-SIS (Système d’Information Sanitaire).
Ce projet vise à intégrer le numérique dans la gestion du système de santé, notamment par la numérisation des données médicales et le renforcement de la surveillance épidémiologique. Bien que le pays soit confronté à des défis, notamment dans les zones reculées où l’accès aux nouvelles technologies reste limité, l’eGABON-SIS aspire à rendre les services de santé plus efficaces et accessibles.
En outre, avec plus de 50.000 personnes vivant avec le VIH en territoire Gabonais et 1800 décès par an, il est urgent de développer des outils numériques adaptés. Ces solutions doivent permettre une meilleure prise en charge et un suivi rigoureux, tout en tenant compte des réalités locales, comme les infrastructures limitées et les disparités d’accès à l’information.
Dans un contexte où un remède définitif contre le VIH/SIDA reste à découvrir, le numérique offre une opportunité sans précédent pour améliorer la prévention, la prise en charge et la coordination des efforts. Allier technologie et santé n’est pas seulement une option, mais une nécessité pour répondre à cette crise sanitaire mondiale et pour tendre vers un Gabon mieux équipé à affronter les défis sanitaires de demain.
En attendant, nous vous prions de rester prudents, de vous protéger et de vous faire dépister régulièrement.