Cette taxe visait à augmenter les recettes fiscales à mesure que les transactions numériques devenaient de plus en plus courantes. Cependant, un retour de flamme de la part des utilisateurs et des entreprises concernées a incité l’exécutif à revoir ses ambitions.
Au cœur de cette problématique, il y a un écosystème fintech en pleine expansion. Le mobile banking, autrefois perçu comme une commodité, est aujourd’hui un maillon essentiel dans l’économie numérique gabonaise. Or, une taxe de 5 % sur chaque transaction revenait à étrangler une partie des gains d’efficacité qui rendent ces services si attractifs. Les habitués de ces plateformes, ont vu rouge. Un flot de critiques a déferlé sur les réseaux sociaux et dans les médias, accusant le gouvernement d’étouffer l’innovation et de freiner l’inclusion financière.
Le gouvernement a finalement opté pour une taxe bien plus modeste de 0,5 %. Un choix qui traduit une meilleure prise en compte des dynamiques de l’économie numérique moderne, où des taxes mal calibrées peuvent avoir des effets papillon disproportionnés.
Aussi, La révision de cette taxe montre le besoin des autorités de ce pays à s’adapter aux technologies émergentes. Dans un écosystème où les microtransactions règnent en maître, chaque décision fiscale doit être scrutée à l’aune de ses effets sur l’adoption et l’innovation. Une taxe de 0,5 % peut sembler minime, mais à l’échelle des millions de transactions quotidiennes, elle génère des revenus sans tuer l’élan de la Fintech gabonaise.
La baisse de cette taxe souligne également l’importance de la réactivité gouvernementale face aux retours des utilisateurs et des entreprises (Notamment Airtel Gabon dont la décision d’augmenter les forfaits internet semblait être une réponse forte à la décision gouvernementale) où la réactivité est essentielle pour ne pas plomber la transformation digitale en cours dans le pays.