La mort silencieuse de Skype : ce que les techs africains doivent retenir

Il fut un temps où Skype dominait tout.

Appels gratuits, visioconférences, messagerie pro… Entre 2010 et 2015, Skype était le roi incontesté de la communication digitale. Des agences à Libreville, Dakar ou Abidjan l’utilisaient pour bosser à distance. Dans les startups locales, c’était l’outil par défaut. Et pourtant, en 2025, Skype est mort dans l’indifférence.

Pas de buzz, pas de grande annonce. Microsoft a intégré ce qu’il restait de Skype à Teams, sans cérémonie. Et personne ne l’a vraiment pleuré.

Mais pourquoi Skype est-il mort ?

Parce qu’il a raté la transition produit.
Parce qu’il a refusé de devenir une vraie plateforme.
Parce qu’il n’a jamais su choisir entre être un outil de messagerie, de visio ou de travail collaboratif.
Pendant ce temps, Zoom a pris les appels vidéo, Slack a pris la messagerie, WhatsApp a conquis la planète, et Teams a raflé l’entreprise.

Skype s’est fait dévorer de tous les côtés. Et il n’a pas su se réinventer.

Ce que les techs gabonais doivent retenir

1. La première place n’est jamais acquise

Être leader aujourd’hui ne garantit rien demain. Même avec des millions d’utilisateurs.
Skype avait de l’avance. Mais elle ne valait rien sans une vision long terme.

Au Gabon, certaines apps locales sont en train de percer. Mais elles doivent se demander : quelle est ma vraie valeur ajoutée ? Est-ce que je suis prêt à pivoter ?

2. L’usage l’emporte sur la réputation

Skype était célèbre. Mais il est devenu encombrant, peu ergonomique, lent à évoluer.

Pour les devs locaux, l’expérience utilisateur doit être une obsession.
Ce qui compte, ce n’est pas d’être « connu », mais utilisé — quotidiennement, simplement, avec plaisir.

3. Il faut choisir son identité

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