Cet événement, initié par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, rassemble divers acteurs, dont des décideurs politiques, des chercheurs, des entrepreneurs et des étudiants, pour échanger sur le rôle crucial de l’IA dans le développement économique et durable du continent. Organisé avec le soutien de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), cet atelier illustre la volonté du Gabon de s’impliquer dans les révolutions technologiques en cours.
L’intelligence artificielle transforme profondément les sociétés et les économies en améliorant la productivité et en ouvrant des opportunités nouvelles. En Afrique, elle offre des solutions innovantes pour l’agriculture intelligente, la gestion durable des ressources naturelles, et la santé publique. Selon Raymond Ndong Sima, les applications de l’IA peuvent, par exemple, optimiser la surveillance de la biodiversité, prévenir les impacts du changement climatique ou encore résoudre des conflits homme-faune, comme celui des éléphants dans certaines régions du Gabon.
Cependant, les opportunités offertes par l’IA s’accompagnent également de défis importants. Les questions d’éthique, la gestion des données personnelles et professionnelles, et le besoin de compétences spécialisées restent des enjeux majeurs à relever. Lors de cette rencontre, le ministre de l’Économie numérique, Bonjean-Frédérik Mbanza-Bagny, a insisté sur l’importance d’adopter une approche proactive pour encadrer ces transformations et tirer pleinement parti de cette technologie.
Les échanges de ces deux jours visent également à sensibiliser le public et à encourager le dialogue entre acteurs clés. Des panels explorent des sujets variés comme «Agriculture intelligente et souveraineté alimentaire», «Open data à l’ère de l’IA» ou encore «Améliorer les prestations de santé grâce à l’IA». À travers ces discussions, l’objectif est de formuler des recommandations concrètes pour intégrer l’IA dans une stratégie de diversification économique et de développement durable.
L’intervention de Savina Ammassari, Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Gabon, souligne enfin que l’IA représente une opportunité économique majeure pour l’Afrique. Avec une contribution potentielle estimée à 1,5 trillion de dollars au PIB africain d’ici 2030, elle est non seulement une technologie du futur, mais une ressource essentielle pour résoudre les défis actuels. Ce rendez-vous à Libreville marque ainsi un pas décisif vers une Afrique plus innovante et résiliente, où l’IA est perçue comme un levier de transformation sociale et économique.