Avec l’essor fulgurant des intelligences artificielles dans la vie quotidienne, OpenAI fait face à une pression croissante pour mieux encadrer leur usage par les plus jeunes. La décision d’introduire un véritable contrôle parental, annoncée fin septembre, fait suite au suicide dramatique d’un adolescent ayant utilisé ChatGPT pour obtenir des conseils dangereux. La polémique relancée par la plainte des parents a rendu urgentes ces nouvelles mesures de protection.
Contrôler l’expérience adolescente sur ChatGPT
Le système prévu par OpenAI permet de lier le compte ChatGPT de l’adolescent à celui de ses parents. Une fois connectés, les parents peuvent configurer en détail l’utilisation du chatbot :
- Blocage des contenus explicites ou sensibles (jeux dangereux, défis viraux, contenus graphiques ou sexuels)
- Désactivation du mode vocal et de la génération d’images
- Désactivation de la mémoire des conversations pour limiter l’aspect confident de l’IA
- Définition d’horaires d’utilisation pour interdire l’accès à certains moments de la journée
Cette configuration cherche un équilibre entre sécurité renforcée et respect de la vie privée, car les parents n’accèdent pas au contenu des conversations, sauf signalement de danger grave par le système.
Des garde-fous et des alertes en cas de danger
OpenAI ajoute un système d’alerte : si ChatGPT détecte des signes de détresse aiguë chez un adolescent, une équipe spécialisée évalue la situation et alerte immédiatement les parents, par notification, e-mail ou SMS selon leur choix. Ces protections automatisées sont conçues avec l’appui d’experts et d’associations de défense des familles, mais OpenAI rappelle que la discussion et l’implication familiale restent essentielles pour renforcer la confiance et prévenir les abus.
Un usage familial et adapté à chaque âge
Chaque paramètre est personnalisable, et les familles sont invitées à ajuster les options selon les besoins de leurs enfants. Un adolescent peut inviter ses parents ou tuteurs à connecter les comptes ; en cas de dissociation, une notification leur est envoyée. Au-delà des filtres automatiques, OpenAI insiste : le meilleur contrôle reste l’accompagnement parental et le dialogue sur l’usage responsable des technologies.
