Anthropic, créateur de Claude, un concurrent de ChatGPT, a annoncé la coupure de ses services aux entreprises chinoises et leurs filiales. La mesure, officialisée dans un billet de blog le 4 septembre 2025, vise à prévenir tout usage militaire ou d’espionnage de son IA par les adversaires des États-Unis, dont Pékin fait partie.
Une décision coûteuse mais stratégique
Cette interdiction va coûter « quelques centaines de millions de dollars » à Anthropic, qui perdra une part significative de son chiffre d’affaires. L’entreprise affirme pourtant que la sécurité et la sûreté du développement de l’IA justifient pleinement ce sacrifice. L’accès via VPN, déjà pratiqué en Chine, ne change rien à la volonté d’Anthropic de contrôler strictement ses technologies.
Au-delà de la Chine : Russie, Iran et Corée du Nord aussi visés
Outre la Chine, Anthropic inclut dans ses restrictions des pays considérés comme « autoritaires », notamment la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. L’objectif est d’empêcher que son expertise ne serve à la création d’applications militaires ou de surveillance utilisées contre les valeurs démocratiques.
Le contexte géopolitique et industriel
Cette annonce s’inscrit dans un contexte tendu où Nvidia tente toujours de vendre ses puces en Chine sous sanctions américaines, et où la course à la supériorité technologique sur l’IA s’intensifie. L’initiative d’Anthropic montre que la maîtrise de l’intelligence artificielle devient un élément clé de la compétition géopolitique mondiale.
Une première assumée dans le secteur de l’IA
C’est la première fois qu’une entreprise d’IA américaine exclut explicitement les filiales contrôlées par le gouvernement chinois. Cette posture pourrait influencer d’autres acteurs du secteur et modifier profondément la dynamique de la compétition technologique internationale.
