Airtel, BECEG… Quand les arnaques numériques s’attaquent à la confiance

Une vidéo circule sur les réseaux sociaux, prétendant montrer le directeur du service client d’Airtel Gabon. On le voit parler avec assurance, inviter les internautes à profiter d’une prétendue offre.

Mais tout est faux : son visage, sa voix, son discours… générés de toutes pièces par une intelligence artificielle.

Face à cette manipulation, le responsable communication d’Airtel Gabon, Olivier Ona a réagi officiellement. Dans un message diffusé en ligne, il dénonce la fraude et appelle les clients à ne se fier qu’aux canaux officiels de l’opérateur.

https://www.facebook.com/watch?v=4023236024585192

Quand l’arnaque prend le visage de la confiance

Le deepfake utilisé ici frappe fort : au lieu d’un inconnu, c’est un cadre de l’entreprise qui sert d’appât. Objectif : piéger la confiance des abonnés en leur faisant croire à une offre légitime.

Cette méthode illustre une tendance inquiétante : les escrocs savent que les consommateurs accordent plus de crédibilité à un visage connu ou à une autorité. Avec l’IA, il leur suffit de quelques images ou enregistrements pour créer une copie numérique convaincante.

Une alerte pour tous les utilisateurs

Airtel Gabon a bien fait de réagir vite. Mais ce cas révèle un problème plus large :

  • Les entreprises locales deviennent des cibles directes des deepfakes.
  • Les utilisateurs sont exposés à des manipulations de plus en plus sophistiquées.
  • La frontière entre vrai et faux devient presque indétectable.

Ce n’est pas un phénomène lointain : c’est déjà au Gabon, aujourd’hui.

Comprendre pour anticiper

Le deepfake n’est qu’une facette de la fraude numérique. D’autres attaques, plus simples mais tout aussi efficaces, prolifèrent.

Un exemple récent a concerné la BECEG : une fausse page, clonée à partir de la véritable banque, a diffusé une annonce frauduleuse attribuée au ministère des Finances, invitant les internautes à investir dans la crypto-monnaie. Avec un numéro WhatsApp en appât, les escrocs espéraient soutirer argent et données personnelles.

Ces méthodes ne nécessitent pas d’IA avancée, mais elles exploitent la naïveté et la confiance. Copier un logo, un nom, un visuel suffit souvent à piéger des centaines de personnes.

La vigilance, notre meilleur pare-feu

Qu’il s’agisse d’un deepfake sophistiqué ou d’une simple page clonée, la leçon reste la même : la vigilance est notre meilleure protection.

  • Vérifiez toujours l’authenticité des pages et des annonces.
  • Méfiez-vous des promesses d’investissement rapides ou trop belles pour être vraies.
  • Fiez-vous uniquement aux canaux officiels, et en cas de doute, contactez directement l’institution concernée.

À l’ère du numérique, voir n’est plus croire. La vigilance reste notre meilleur pare-feu.

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