21 mai 1952 : IBM invente l’ordinateur du futur… avec des tubes à vide

Avant les puces, les écrans plats et l’intelligence artificielle, il y avait… le IBM 701.


Le 21 mai 1952, IBM présentait au monde son tout premier ordinateur commercial. Nom de code : Defense Calculator.

Objectif ? Aider l’armée américaine à simuler des trajectoires de missiles. Look : un frigo sous stéroïdes. Consommation : une petite central

Une bête de calcul pour la guerre froide

Dans un monde fraîchement entré dans la course à l’armement nucléaire, les militaires cherchaient une machine capable de faire des milliers d’opérations par seconde. Le IBM 701, avec ses tubes à vide (plus de 4000), relevait le défi. Sa RAM ? 2048 mots de 36 bits. Son disque dur ? Inexistant.

Son poids ? Une salle entière.

IBM ne l’appelait pas encore un « ordinateur », mais un calculateur électronique. À l’époque, le mot faisait peur : trop abstrait, trop sci-fi.

Le business model de l’avenir : la location

IBM ne vendait pas son 701. Il le louait, à 15 000 dollars par mois (soit environ 170 000 dollars actuels). Clients ? Des gouvernements, des laboratoires et… Boeing.

Un modèle économique avant-gardiste. 70 ans plus tard, les géants du cloud ne font pas autre chose.

Le premier codeur de l’histoire ? C’est possible

Le IBM 701 a aussi vu naître le premier langage de programmation de haut niveau : Speedcoding, développé par John Backus (oui, le « B » de BNF). Il faudra attendre encore quelques années pour voir apparaître Fortran, mais les bases étaient là.

Pourquoi ça compte encore ?

Le 701 n’est pas juste une relique. C’est le point de départ de l’informatique commerciale. C’est aussi la machine qui a permis à IBM de dominer l’informatique pendant 40 ans. Et surtout, c’est la preuve que la tech n’a jamais été neutre : elle est née pour la guerre, mais a conquis la paix.

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